Comme de plus en plus, je n’ai que tardivement succombé aux charmes de la photographie. Jeune, je me souviens que ma mère possédait un boitier argentique, un Kodak si mes souvenirs sont corrects. Dans son étui de cuir, il était rangé sagement dans un buffet et n’en sortait qu’en de bien rares occasions.
Pour ma part, la photographie se faisait via ces populaires appareils dits “jetables”, qui se contentaient d’un viseur optique “ouverture rectangulaire” et pour tout réglage, la molette d’avancée de la pellicule. Une expérience qui n’avait pas déclenché en moi de passion dévorante à l’époque.

Mais après une dizaine d’année à développer des bases de données et avec l’explosion du numérique, dans mes instants d’évasion mon regard s’est retrouvé attiré par des photos de pose-longue, des timelapses, des vidéos filmées en tilt-shift. Mon esprit avide de technique m’a d’abord poussé à en découvrir les dessous, la technique justement, et je me suis intéressé au matériel requis, utilisé par les auteurs des oeuvres que j’admirais: filtre ND, slider, objectif à décentrement etc. Une monde fabuleux, mélange d’artistique, de créativité et de techniques, d’inventivité s’offrait à moi.

Je passais alors des heures à rechercher, lire, comparer, bref apprendre, principalement la théorie, les technologies dans un premier temps (j’adore ces parties), pour, quand l’occasion, le temps, se présentait, essayer de mettre en pratique cet apprentissage. J’ai ainsi eu ma période levé de soleil et pose-longue où je passais quelques heures matinales ou nocturnes à tenter de capturer des images dont je serais satisfait. Mes quelques rares réussites s’accompagnaient généralement de découvertes frustrantes qui me permettaient d’apprendre encore: entrée de lumière par le viseur du réflexe par exemple.

Petit à petit, chaque sortie, promenade était l’occasion d’embarquer trépied et boitier, “on ne sait jamais”. Un passage dans le jardin? Une petite séance de macrophotographie sur les plantes et libellules qui habitent les lieux.

Alors que je me lassais de mon domaine professionnel, j’étais indubitablement attiré par la photographie, même si ma pratique était loin de suivre ma boulimie de connaissances et d’info. Je sautais tout de même le pas, sacrifiant une large part de mes congés, pour me lancer dans une formation photo plus orientée studio afin de toucher à un domaine qui m’avait moins séduit mais me paraissait tout autant essentiel pour mieux appréhender la lumière, notamment contrôlée.

Si l’expérience ne fut pas aussi riche et approfondie que je l’aurais désiré, elle me confirme néanmoins que c’est la voie que je veux tenter d’emprunter désormais. Le premier acte d’un nouveau chapitre dans ma vie.

Un chapitre qui va rapidement se lier à une autre aventure, celle du BikingMan. J’avais suivi ponctuellement le projet de traversée de l’Amérique du Sud d’Axel, petit frère d’un ami, que j’avais moins cotoyé depuis le début de nos vies actives. Ce projet fou m’avait surpris et j’en étais admiratif, ébahi par les récits publiés, des moments vécus et endroits traversés. Quand quelques temps après leur retour nous entrons en contact et qu’il me propose de mettre à contribution ma passion naissante pour accompagner la suite de son projet, l’occasion est trop belle.

Nous voilà donc 4 ans plus tard, après 14 courses organisées, dont 13 que j’ai pu couvrir en photographie et drone, à vivre ensemble cette aventure qui va au-delà de la photographie.

Evidemment, je ne vais pas lister ici tous les autres accessoires et outils qui permettent de travailler au jour le jour ou pas, tels que batteries, filtres, cables, sacs et pochettes, flashs et lumières, trépieds, slider, ordinateur, solutions de stockages etc.

Retrouvez plus de détails dans mon Kit et mes tests sur le blog

Et dans bien d’autres publications encore: Geo (site et magazine), SideTrack, Le RedBulletin, Bikepacking.com etc.